Scandaleux !
Article mis en ligne le 25 juillet 2016

Après sa tentative d’ingérence dans les congés de formation du cadre Etat (voir notre article), le SFA lance une nouvelle provocation.

Une fois de plus, et conformément à sa génétique « corporatiste », le SFA s’octroie, dans un e-mail envoyé aux collègues territoriaux, des victoires et gloires sur des fronts de luttes qu’il n’a pas menées.

Un bref historique pour rappel : C’est le Vice-recteur Ives Melet qui enfonce le premier clou dans le droit à muter en interdisant les mutations au bout d’un an. Cet état de fait arbitraire fait le bonheur du SFA qui y voit un gage de pérennité dans ses velléités à organiser le droit du travail des fonctionnaires Etat, sans s’émouvoir des tentatives successives de déréglementation dans les droits et les usages de cette fonction publique d’Etat opérées par l’administration (représentation syndicale, paritarisme, bouleversement des modes de recrutement...). Mais cette circulaire est remise en cause, et le Vice-recteur de l’époque est condamné par le Tribunal Administratif pour ce décret illégitime, suite à un recours d’un adhérent SNES.

Malgré cela, le SFA, si zélé aujourd’hui à s’attribuer la paternité de la contestation sur le droit à muter, a fait le jeu de l’Administration en dénonçant systématiquement lors des opérations de mouvement les collègues qui souhaitaient muter au bout d’un an.

Aujourd’hui, dans un texte plutôt confus mêlant droit à muter et barème, le SFA fait mine de découvrir que soudainement son souhait si souvent revendiqué de fixer les enseignants à leur poste en particulier en Brousse et au Iles s’applique au-delà du raisonnable. Et de se mettre à clamer que par sa seule intervention il fait plier et reculer le VR !
Concernant les points ZEP, le SFA s’offusque de les voir disparaitre alors que c’est lui qui, il y a deux ans, militait pour la suppression des ZEP arguant que des établissements ayant le même profil que les ZEP ( i.e. Koutio) n’en étaient pas bénéficiaires.

Plutôt que de se battre pour l’extension du dispositif ZEP, le SFA prônait sa suppression pure et simple sans contrepartie !

Aujourd’hui, il s’arroge le principe d’une bonification par établissement déterminée par des critères de « difficulté de travail » et s’attribue également l’idée d’une liste d’établissements à définir suivant ces critères, alors que ces mesures sont prises sur proposition du Vice-recteur.
Le SFA aujourd’hui veut faire croire qu’il est un syndicat qui défend le droit des enseignants mais l’histoire des quelques années passées nous montre que cette organisation syndicale a d’abord privilégié ses proches avant l’intérêt général : Mutation de PLP sur poste de certifié en anglais ; utilisation sans leur accord de noms de collègues pour compléter des listes de représentants en CAPL ; conseils erronés sur la formation des vœux pour les mutations (par malveillance ? par incompétence ?) ; mauvaise gestion du conflit lié au « caillassages » de Kaméré en juin, qui a couté 1/30ème aux collègues ; abandon de collègues présentant des « cas difficiles » à résoudre ; gestion inique de l’accès à la HC des territoriaux ; etc.

Les collègues ne sont pas dupes, et c’est souvent vers nous qu’ils se tournent pour la défense de leurs droits. Nous sommes en période électorale (élections dans le cadre territorial), le SFA est en campagne, il s’agite et pérore. Mais dès que ces élections seront terminées, il redeviendra une officine de gestion des intérêts de ses proches, et quelquefois de ceux de ses adhérents.

Le SNES-NC, par contre, en s’opposant à toutes les tentatives de déréglementation de la part de l’administration, sera toujours le syndicat qui défend les intérêts de TOUS LES ENSEIGNANTS !!!