Le vendredi 10 avril, s’est tenue une nouvelle visioconférence d’une heure entre le Vice-recteur et plusieurs membres du bureau du SNES-NC. Le médecin référent du Vice-rectorat, le Dr Lehman, participait également à cette visioconférence.
La volonté de dialoguer est là ; le Vice-recteur a exposé sa vision de la reprise et souhaitait connaître notre perception de la situation à venir, nos priorités et nos propositions.
Nos priorités sont claires, nous les avons réaffirmées :
- La priorité numéro un est la sécurité sanitaire des élèves et des personnels.
- La continuité pédagogique doit être pratiquée avec discernement, et ne doit en aucun cas creuser les inégalités entre les familles calédoniennes.
Nos principales propositions sont réalistes et concrètes :
- annulation des E3C prévues en juin-juillet
- allègement des programmes des classes à examen (DNB, Bac)
- reprise adaptée à chaque situation d’établissement
Le Vice-recteur n’a rejeté aucune de ces propositions. Ainsi, il convient que l’allègement des programmes est réalisable, même pour les examens dont les sujets sont rédigés en Métropole. Il suffit de faire harmoniser, par les corps d’inspection, les progressions pédagogiques ainsi que la correction des copies en fin d’année.
A la réouverture des établissements, le Vice-recteur souhaite une reprise progressive, attentive à l’aspect psychologique qui ne doit pas être négligé.
L’aspect logistique de cette reprise est un point essentiel, rendu délicat par les nouveaux protocoles sanitaires qu’il faudra mettre en œuvre.
Nous avons insisté sur les problématiques particulières de certains établissements (établissements disposant de peu de points d’eau, gros établissements de Nouméa où la situation sanitaire était déjà inquiétante, problématique des internats, ...).
Enfin, pour l’aspect pédagogique, il souhaite notamment une période de réamorçage, sans évaluation sommative pendant au moins deux semaines.
Le Vice-recteur entend laisser une certaine autonomie aux établissements pour cette reprise. Il en fixera seulement les grands principes, car il reconnait que le mode opératoire - qui doit être discuté entre les personnels en interne - doit varier en fonction des situations des établissements.
Enfin, d’un point de vue plus général, il parle clairement d’un modèle différent qui va durer, où la Calédonie restera "sous cloche" pendant plusieurs mois.
Cette analyse semble confirmée par les lignes directrices annoncées par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
Il faudra donc, pour le système éducatif calédonien, inventer et mettre en œuvre des protocoles qui ne seront pas nécessairement inspirés de ceux appliqués en Métropole.
C’est un défi, mais aussi probablement une chance pour notre pays.
Le SNES-NC saura y jouer son rôle et faire appliquer ses valeurs et ses principes, notamment celui d’un enseignement de qualité pour tous.
Le Bureau du SNES-NC