Après quatre semaines de confinement, nous allons reprendre notre activité professionnelle dans les établissements à partir de la semaine prochaine (en province sud et en province des iles), un peu plus tard (lundi 4 mai) en province nord.
Nous prenons acte du décalage de retour en classe selon les provinces, qui risque d’accroître la fracture scolaire entre les élèves du Nord ceux du Sud et des Iles.
Vous trouverez les modalités pratiques détaillées sur le site du Vice-rectorat ( http://www.ac-noumea.nc/spip.php?article5202 )
Vous êtes nombreux à vous poser des questions et à nous interpeller sur les conditions de cette "reprise progressive".
Nous étions en visioconférence cet après-midi avec le Vice-recteur, Erick Roser, voici quelques éléments de réponse, ainsi que les positions défendues par le SNES-NC.
- Conditions sanitaires
Des protocoles sanitaires sont en cours de rédaction par la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales (DASS), concernant les conditions de réouverture et de fonctionnement des établissements scolaires du second degré. Un protocole de la DASS définissant les personnes "à risques" est également en cours de rédaction.
Le Vice-recteur s’est engagé à nous transmettre ces documents dès qu’ils seront finalisés ; nous les publierons sur notre site dès qu’ils seront en notre possession.
- Reprise progressive et pédagogie
Vous avez été nombreux à vous étonner du "travail à fournir" aux élèves pendant la semaine où ils restent chez eux. Nous avons insisté auprès du Vice-recteur afin qu’il rappelle aux chefs d’établissements que la confiance est de rigueur envers les enseignants. Nous avons tous largement démontré notre implication et notre professionnalisme pendant le confinement.
Nous avons explicitement demandé que le "travail à la maison" donné aux groupes 1 et 2 du dispositif provisoire soit de l’initiative des enseignants, sans obligation ni contrôle imposé par la hiérarchie administrative.
L’heure est à la confiance, et non à la défiance et au contrôle.
Le Vice-recteur, s’il ne s’est pas engagé à affirmer que ces travaux étaient facultatifs, a affirmé "sa confiance dans l’expertise des enseignants".
Si vous estimez être victime de pressions injustifiées de la part de votre chef d’établissement dans cette période de reprise, contactez-nous. Nous interviendrons dans votre établissement si nécessaire.
- Enseignants ...et parents
Toujours dans le cadre de cette reprise progressive, nous avons présenté la problématique des couples d’enseignants, ou des enseignants célibataires, qui vont avoir leurs enfants scolarisés une semaine sur deux à la reprise. Nous demandons l’autorisation d’absence pour un des deux parents, sans retenue d’un jour de carence pour les fonctionnaires du cadre État. Le Vice-recteur envisage pour le moment d’autre solutions, notamment d’envoyer les enfants d’enseignants dans les établissement pour les deux semaines complètes... Cette solution ne nous semble pas pertinente.
- E3C
En lycée, au vu de l’impact du confinement sur les progressions pédagogiques, nous demandons l’annulation des E3C prévues en juin-juillet et leur remplacement par des contrôles en cours de formation. Le Vice-recteur réserve sa réponse, il semble plus favorable à un décalage d’une ou deux semaines et à un resserrement de la période de ces E3C (une semaine au lieu de 2 semaines). Nous réitèrerons notre demande dans les semaines qui viennent.
- Concours et titularisation
En ce qui concerne le déroulement des épreuves d’admission des concours enseignants, nous avons demandé une procédure spécifique (sous forme de visioconférence) pour nos collègues admissibles. Le Vice-recteur va demander cet aménagement. Nous avons également eu confirmation que la fermeture des établissements n’aura pas de conséquence directe sur les conditions de titularisation de nos collègues stagiaires (pas de report des titularisations).
Nous apprécions la volonté de dialogue du Vice-recteur, mais il y a clairement beaucoup d’incertitudes sur les conditions de cette reprise, fût-elle progressive.
Le SNES-NC est vigilant au respect de nos droits, et de notre sécurité.
N’hésitez pas à nous solliciter si vous êtes confronté-e à des situations que la crise actuelle ne vous semble pas justifier.
Nous interviendrons, comme nous l’avons toujours fait.